Table des Matières

Théorie moderne du portefeuille

Diversification

Diversification du portefeuille, définition

Diversification du portefeuille en pratique

Actifs non corrélés

Options de vente / LEAPS / Index LEAPS

Put options, options de vente : définition et exemple

Options long terme, LEAPS

Index LEAPS, Options à long terme sur indices

Stop Loss

Dividendes

Billets à capital protégé

Conclusion

Tous les traders et les investisseurs le savent : investir sur les marchés financiers comporte un risque. Néanmoins, de nombreuses stratégies de gestion de portefeuille existent afin de mieux contrôler ce risque.
Dans ce guide, nous vous expliquons six façons de protéger votre portefeuille financier :

  • La stratégie de diversification du portefeuille
  • Les actifs non corrélés
  • Les options de vente, aussi appelées options put
  • Les stop loss, aussi appelés stop garantis
  • Les dividendes
  • Les billets avec protection de capital

Grâce à ces techniques qui sont issues de la Théorie Moderne du Portefeuille (Modern Portfolio Theory, MPT), vous pourrez élaborer une stratégie de gestion de portefeuille. Nous répondons également aux questions essentielles sur la stratégie de portefeuille :

  • Qu’est-ce que la stratégie de portefeuille (définition) ?
  • Qu’est-ce que la théorie moderne du portefeuille ?
  • Qu’est-ce que la diversification internationale de portefeuille ?
  • Qu’est-ce qu’une stratégie de gestion de portefeuille obligataire ?
  • Comment définir une stratégie d’investissement gestion de portefeuille ?

Si vous voulez mieux protéger votre capital et contrôler votre risque en définissant une stratégie de gestion de portefeuille efficace, vous êtes au bon endroit !

Théorie moderne du portefeuille

La théorie moderne du portefeuille a été rendue publique pour la première fois en 1952. Développée par Harry Markowitz – qui remporta par la suite le Prix Nobel d’économie – cette théorie vise à maximiser le rendement d’un portefeuille financier en considérant un risque de marché donné. Elle peut également être utilisée pour minimiser le risque d’un portefeuille pour un niveau de rendement espéré.

Reposant sur des concepts mathématiques, la théorie moderne du portefeuille permet donc de créer un portefeuille avec un rendement maximum compte tenu du risque associé.

La théorie moderne du portefeuille s’appuie sur le principe que la rentabilité du portefeuille équivaut à la somme pondérée des rendements des actifs composant le portefeuille. Le risque du portefeuille est, quant à lui calculé, en tenant compte des variances de chaque actif financier mais également des covariances entre chacun d’eux. Par covariance on entend la manière dont ils varient l’un par rapport à l’autre.

La théorie moderne du portefeuille est enseignée à l’université (voir cet exemple : théorie moderne du portefeuille pdf). Malgré certaines limites, elle constitue encore aujourd’hui la base de beaucoup de stratégies de gestion de portefeuille. Les méthodes décrites dans la suite de ce guide proviennent des principes dégagés par la théorie moderne du portefeuille.

Diversification

Diversification du portefeuille, définition

La diversification du portefeuille est généralement l’une des premières techniques qu’un trader apprend pour bien gérer le risque de son portefeuille. La diversification du portefeuille consiste tout simplement dans le fait de varier les actifs financiers au sein d’une même catégorie. Cela correspond à l’adage bien connu : « On ne met pas tous ses œufs dans le même panier. » Dans le cadre d’un portefeuille boursier, cela revient à acheter des actions de secteurs différents ou encore des actions d’entreprises actives sur différents marchés. Dans ce dernier cas, on parlera parfois de diversification internationale.

Très facile à mettre en place et plutôt efficace, la diversification ne fait cependant pas forcément l’unanimité.

En effet, certains investisseurs, comme Warren Buffet par exemple, dont la fortune dépasse 100 milliards de dollars, considèrent que la stratégie de diversification de portefeuille n’est pas utile lorsqu’on connaît les marchés et qu’on choisit ses actifs intelligemment. Si cela s’avère exact dans certains cas, en particulier si l’investisseur détient suffisamment de moyens pour influencer réellement la gestion de l’entreprise dont il achète des actions, cela reste fort risqué pour le trader lambda. Investir une partie importante de son capital dans un seul actif ou une seule catégorie d’actifs présente bien évidemment plus de risques qu’une stratégie de diversification et le marché possède toujours une composante imprévisible.

Diversification du portefeuille en pratique

Prenons l’exemple d’un portefeuille d’actions. Si vous investissez de petites fractions de votre capital dans des types d’actions différentes ou des secteurs différents, votre exposition en cas de chute des marchés sera limitée. En effet, alors que certains secteurs pourraient baisser, d’autres se maintiendront stables ou pourraient monter. De cette façon, vous éliminez la majeure partie du risque non systématique (c’est-à-dire le risque lié à une entreprise ou un secteur en particulier. On l’appelle parfois le risque diversifiable ou risque spécifique).

À l’inverse, si vous choisissez d’allouer une large portion de votre capital à un secteur ou une entreprise spécifique, vous subissez de plein fouet le risque spécifique. Un portefeuille bien diversifié contient dès lors un grand nombre d’actifs. Il n’est pas rare de posséder plus de 30 actions différentes par exemple.

Actifs non corrélés

Lorsqu’on souhaite mieux gérer son risque, la diversification du portefeuille constitue une première étape. Cependant, la diversification au sein d’une même catégorie d’actifs, comme les actions, n’efface pas le risque systémique lié à ce marché. Si le marché des actions dans son intégralité s’effondre, votre capital risque de prendre un coup.

Dès lors, on recommande souvent d’investir dans des classes d’actifs différentes afin de limiter ce risque. Plutôt qu’investir uniquement dans les actions, un investisseur achètera également des obligations, des matières premières, des devises ou encore de l’immobilier. C’est le principe des actifs non corrélés. Les variations d’un marché n’influencent pas forcément l’autre.

Si cette technique a porté ses fruits pendant de nombreuses années, la crise financière de 2008 a cependant posé certaines limites. On observe en effet de plus en plus une corrélation globale au niveau des différentes classes d’actifs. Néanmoins, le fait d’investir dans différentes catégories d’actifs financiers continue de constituer une protection solide contre certains aléas.

Options de vente / LEAPS / Index LEAPS

Les options d’achat et de vente (call and put options) sont des instruments dérivés très connus. Les traders utilisent régulièrement des options de vente et d’achat (put and call options). Dans le cadre de la gestion de risque, une autre stratégie de portefeuille revient donc à acheter des instruments de couverture comme des options de vente (put options), des LEAPS ou options à long terme et des Index LEAPS.

Put options, options de vente : définition et exemple

Les options de vente permettent de vendre un actif financier à un prix prédéterminé (appelé le prix d’exercice) à un moment précis ou durant un intervalle de temps donné (maturité), inférieur à un an.

Si vous pensez que le cours d’une action va monter à l’avenir mais pourrait dans un premier temps baisser, acheter une option de vente donne la possibilité de couvrir ce risque. Vous obtenez le droit de vendre cette action à un prix donné même si le cours de l’action chute brutalement. En possédant l’option, vous diminuez donc le niveau de risque global de votre portefeuille et conservez une porte de sortie si vos prévisions s’avèrent incorrectes ou si vous devez à un moment donné augmenter vos liquidités.

Les options sont cotées et il est dès lors possible de revendre une option de vente si vous estimez que cet instrument n’est plus nécessaire.

Voici un exemple pratique d’utilisation d’option put.

Option de vente, exemple

Vous achetez des actions de la compagnie Airbus au prix de 110 euros l’action. Vous pensez que le secteur de l’aéronautique va continuer à croître à l’avenir, notamment en raison des perspectives d’exploration spatiales.

Néanmoins, vous êtes conscient des risques liés au caractère cyclique de l’action et de sa dépendance au secteur touristique. Vous achetez donc une option put avec un prix d’exercice de 110 euros, valable 6 mois.

Prix achat option de vente (buy put option) : 9,950 euros (le prix de l’option est fourni par les intermédiaires financiers et dépend notamment de la maturité et du prix d’exercice).

Dès lors, si le prix de l’action Airbus descend brutalement en raison d’une diminution de l’activité touristique et que vous avez besoin de liquidités, il vous suffit d’exercer l’option. Hormis le prix de l’option (<10% de la valeur de l’action), vous n’aurez rien perdu.
Dans le cas où vous gardez votre investissement parce que le cours de l’action Airbus monte, vous n’exercez pas votre option. Vous aurez en quelque sorte « perdu » 9,950 euros (soit le prix d’achat de l’option put) mais vous aurez conservé votre tranquillité d’esprit et diminué le risque global de votre portefeuille. Cela peut se comparer dans une certaine mesure à une sorte d’assurance.
Comme indiqué plus haut, le prix d’une option varie en fonction du prix d’exercice que vous choisissez. Dans le cadre d’une option put, plus le prix d’exercice est proche du cours actuel (ce qui signifie un risque très réduit), plus le prix de l’option sera élevé.

Options long terme, LEAPS

LEAPS est l’acronyme anglais de Long-Term Equity Anticipation Securities. Ces produits dérivés s’apparentent à des options mais présentent un horizon à beaucoup plus long terme. Alors que la date de maturité des options put excède rarement quelques mois, les options à long terme affichent généralement une durée de vie d’un à trois ans.

Au niveau du fonctionnement, le principe est similaire à celui des options à court terme.

Index LEAPS, Options à long terme sur indices

Les index LEAPS sont des options à long terme sur des indices ou des ensembles (paniers) d’actifs. Ils peuvent donc permettre de couvrir l’intégralité du portefeuille d’actions si tel est votre souhait. Imaginons que vous investissez sur l’indice CAC 40 ou dans un ETF suivant le prix de l’indice S&P 500. En achetant un Index LEAPS, vous pouvez couvrir votre risque sur ces actifs financiers.

Bien évidemment, l’achat d’options à court ou long terme présente un coût. Chaque investisseur devra donc réaliser sa propre analyse coût / bénéfice pour déterminer la stratégie de couverture la plus appropriée.

Stop Loss

Si vous débutez en trading, vous vous demandez certainement qu’est-ce que le stop loss.

Les stop loss, appelés parfois stop garantis, sont un moyen très efficace de limiter le risque de son portefeuille. Généralement, les plateformes de trading offrent cette option à leurs utilisateurs. Le stop loss permet de dénouer automatiquement une position lorsque le prix d’une action (ou d’un autre actif financier) atteint un plancher prédéfini.

On opère une distinction entre les hard stop loss et les trailing stop loss (en français, stop loss suiveur) :

  • Le hard stop loss ou stop loss classique revient à définir un niveau de stop loss fixe. Par exemple, vous achetez des actions Coca-Cola au prix de 55 euros et paramétrez un stop loss à 40 euros. Si le prix de l’action Coca-Cola descend en-dessous de 40 euros, votre position est clôturée. Votre perte maximale pour ce trade est donc de 15 euros par action.
  • Le stop loss suiveur est plus subtil et particulièrement intéressant dans le cadre de positions long terme. Vous définissez l’écart maximal que vous souhaitez par rapport au prix du marché. Cela signifie que si le prix de l’action augmente, le niveau de stop loss augmentera également. Le stop loss suiveur permet donc de sécuriser une partie de vos gains si le marché évolue favorablement. Si l’on reprend l’exemple de Coca-Cola, vous achetez des actions à 55 dollars avec un stop loss suiveur à 40 dollars (écart de 15 dollars ; en général on mesure cet écart en pips). Si le cours de l’action monte à 60 dollars, votre stop loss bourse montera à 45 dollars. Si le cours de l’action monte ensuite à 80 dollars, votre stop loss montera à 65 dollars (vous aurez déjà 10 dollars de gains sécurisés). En revanche, si le cours de l’action descend ensuite à 45 dollars, votre stop loss s’activera et votre position sera liquidée.

Sur la plateforme TBanque, vous pouvez utiliser à la fois des hard stop loss et des stop loss suiveurs. Dans un souci de simplicité, les stop loss d’TBanque sont définis au moment d’ouvrir la position. Vous pouvez désactiver ou paramétrer vos stop loss à tout moment.

Si les stop garantis permettent de mieux gérer le risque de son portefeuille, il y a également un revers à la médaille. En effet, le stop loss cristallise les pertes lorsque le marché baisse jusqu’à un certain point alors qu’il n’est pas exclu que l’action ou l’actif financier rebondisse rapidement. En fonction de votre analyse ou de vos attentes, il est donc important de ne pas se montrer trop conservateur. De plus, un suivi dynamique des stop loss, afin de les adapter en cas de besoin ou de circonstances imprévues, est fortement recommandé.

Dividendes

Le marché boursier présente ses aléas. Le cours des actions monte et descend et le risque de marché est incompressible. L’achat d’actions à dividendes constitue une alternative intéressante pour se libérer du stress constant des marchés financiers. Cela revient à adopter une approche différente. L’investisseur sélectionne des actions dans l’objectif d’obtenir un rendement par le biais des dividendes.

Certains secteurs ou sociétés ont d’ailleurs la réputation de se montrer généreux. C’est par exemple le cas du secteur pétrolier (par exemple BP ou Total) ou d’entreprises matures comme McDonald’s ou UPS, voire de fonds d’investissement comme Blackstone. Les entreprises peuvent distribuer leur dividende en liquide ou proposent parfois un dividende en actions. Le dividende payé en actions présente l’avantage d’augmenter votre investissement et donc vos droits aux dividendes futurs. Les actionnaires ont généralement le choix entre un dividende payé en actions ou un dividende payé en liquide.

Si vous détenez des actions dans le but d’obtenir des dividendes, cela vous rend moins sensible aux variations du cours de l’action. De plus, les dividendes rentabilisent déjà en partie l’investissement réalisé et vous fournissent des liquidités (sauf si vous choisissez un paiement du dividende en actions). Cela vous permet d’analyser les variations du cours de l’action avec plus de recul. On peut comparer cela à une sorte de coussin de sécurité.

Billets à capital protégé

Les billets à capital protégé représentent une forme alternative d’investissement à risque minimal. C’est un produit structuré qui vous expose aux variations de cours d’une action ou d’un indice par exemple mais votre capital est garanti. Cela s’apparente d’une certaine manière à des obligations avec l’avantage que vous bénéficiez d’un droit au profit et à la plus-value sur le cours de l’action ou des actifs sous-jacents (equity participation right). Il s’agit donc d’une forme de produit hybride situé entre les produits de placement à revenu fixe et les actions. Cela s’inscrit dans une stratégie de gestion de portefeuille obligataire.

La contrepartie est que votre capital n’est garanti qu’à la condition que vous gardiez vos billets durant un certain temps (souvent plusieurs années). Ceci dit, vous ne dépendez pas des hausses et des baisses du cours de l’action et vous conservez toujours l’option de revendre vos billets à capital protégé avant l’échéance moyennant certains frais. Dans ce cas cependant, votre capital n’est pas garanti.

Ces billets sont généralement émis par des parties tierces (par exemple des institutions financières). Vous êtes donc quand même sujet au risque de faillite de ces institutions (très théorique). Les billets à capital protégé peuvent suivre une action, un ensemble d’actions, un indice ou d’autres ensembles d’actifs financiers. Cet instrument est très flexible.

Vous pouvez par exemple acheter un billet à capital protégé qui suit les performances du S&P 500 pendant cinq ans. Si vous investissez 1000 dollars et que le S&P 500 progresse de 40%, vous recevrez 1400 dollars à échéance, dont il faudra déduire les frais. Ces produits structurés sont intéressants pour les investisseurs qui ne souhaitent pas que l’ensemble de leur capital soit à risque.

Conclusion

Investir sur les marchés financiers implique de définir une stratégie de gestion de portefeuille et de protéger son portefeuille. Dans ce guide, nous vous avons expliqué six façons relativement simples de diversifier ou limiter son risque lorsqu’on investit en bourse :

  • Diversifier son portefeuille en investissant dans des entreprises variées ou des actions de secteurs différents.
  • Choisir d’investir sur différents marchés (par exemple devises, crypto-monnaies, matières premières) de façon à avoir des actifs non corrélés.
  • Utiliser des options de vente à court et long terme pour couvrir son risque.
  • Configurer des stop loss classiques ou suiveurs afin de limiter ses pertes éventuelles.
    Acheter des actions à dividendes pour se détacher des variations de cours et profiter d’un rendement éventuel régulier.
  • Diversifier en achetant des produits structurés avec protection de capital comme des billets à capital protégé.

Ces différentes stratégies proviennent de la Théorie Moderne du Portefeuille (Modern Portfolio Theory). Bien que développés dans les années 1950, les principes dérivant de cette théorie sont encore et toujours d’actualité pour définir une stratégie de gestion de portefeuille.


Cette information est destinée à des fins éducatives uniquement. Elle ne peut en aucun cas être qualifiée en tant que conseil d’investissement, offre ou invitation à acheter ou vendre des instruments financiers.
Ce contenu a été rédigé sans tenir compte des objectifs d’investissement particuliers ou de la situation financière personnelle de chacun. De plus, il ne peut être considéré comme conforme aux obligations légales et réglementaires visant à promouvoir la recherche privée ou indépendante. En outre, toute référence à des rendements ou performances passées d’un instrument financier, indice ou produit d’investissement quelconque ne constitue pas et ne peut sous aucun prétexte être assimilée à une indication concernant les résultats futurs.
TBanque ne garantit aucunement l’exhaustivité ou l’exactitude du contenu de ce guide et ne peut être considéré comme responsable en la matière. Il est de votre responsabilité de comprendre les risques liés au trading et à la spéculation avant d’engager votre capital. Ne risquez jamais plus que ce que vous êtes disposé à perdre.